"Près d'un tiers des Britanniques (31%) ont décidé de ne plus acheter de plats préparés suite au scandale de la viande de cheval vendue pour du boeur, et 7% des personnes interrogées disent avoir arrêter de manger de la viande, selon un sondage publié dimanche 17 février 2013."
Cheval sauvé de l'abattoir par Fiona Oaks
Cette information délivrée par Le Monde révèle à quel point la consommation de viande est également basée sur la confiance des consommateurs dans l'industrie agro-alimentaire. On peut donc légitimement penser que si les gens qui mangent les animaux étaient informés des réelles conditions d'élevage de ces derniers, des réactions conséquentes s'en suivraient - à savoir, ils deviendraient végétariens et végétaliens. Ne fut-ce que pour leur santé !
Car les élevages industriels (qui produisent à vue de nez plus de 80%, voire quasiment 100% de la viande, comme pour les lapins et les cochons) sont de vrais pourrissoires où les animaux, vrais morts vivants, ne tiennent le choc que grâce à l'injection massive de médocs divers (dont les antibiotiques au tête de liste). Dans énormément d'élevage, la crasse rivalise avec l'odeur insoutenable, les fosses à purins débordent, les animaux vivent dans des odeurs insoutenables à quelques mètres ou cm de leurs excréments. Des cadavres d'animaux morts (ceux qui n'ont pas tenus le coup) non ramassés se décomposent au milieu des vivants, qui en grignotent un bout en passant. On coupe la queue et on lime les dents des porcelets, on coupe le bec aux canards et aux poules, tout ça pour qu'ils ne se bouffent pas entre eux, tendance canibale qui se développe dans les enfers des élevages. Rendus fous de proximité et d'ennui, les plus forts attaquent les plus faibles qui n'ont nulle part où s'enfuir.
Il ne s'agit pas d'exemples atypiques mais de la norme des élevages industriels.
Pensez à votre santé, n'accordez pas votre confiance dans l'industrie agro-alimentaire. Son métier consiste à bercer ses acheteurs pour leur vendre à peu près n'importe quoi, tant que ça rapporte. Les emballages montrent des vaches riantes, des cochons facécieux et des lapins qui gambadent - autant d'images sorties de contes de fées. Mais les vaches exploitées rient comme le Père Noël existe.
Leur vie n'est qu'une succession de souffrances.
Aujourd'hui, c'est l'émotion liée au scandale de la viande de cheval. On nous a menti; la liste commence à être longue! Combien d'autres fraudes, d'autres maladies en devenir?
Quelle industrie capitaliste reculerait devant des économies?
C'est pour une raison de fric que les farines animales sont en passe d'être réintroduites dans l'alimentation des animaux d'élevage. Pas de canibalisme, nous assure-t-on; bien sûr, et le Père Noël apporte de jolis cadeaux aux enfants bien sages.
Image : canards en cours de gavage (France).